Cette nuit revenant est boue,
bave de sangs à peine secs
dans laquelle pataugent
des chiens devenus fous :
l'aurore doit renaître de luttes.

***

Futaies, nous reviendrons
vous embrasser
s'ils poursuivent nos livres,
s'ils prennent racine dedans la mort
si ma pauvre arme,
cette seule parole,
ne suffit pas pour que renaisse
le sourire des peaux
où Babel enfin bruisse.

 

© Daniel Bourrion pour les éditions de la Dragonne
22 avril 2002